ARTICLES AVEC LE TAG : "68 premières fois"



Le Gardien de Téhéran, Stéphanie Perez, Plon
Carnet de lectures · 18 avril 2024
D’après une histoire vraie. Le Gardien de Téhéran retrace la vie d'un homme ordinaire au destin extraordinaire dans un pays à l’histoire récente tumultueuse. Ce roman fort bien documenté couvre 5 décennies et tisse l’histoire singulière d’un homme modeste, discret et peu cultivé à celle d’un musée et à celle, plus large, d’un pays dont Stéphanie Perez restitue toute la complexité. À lire avec l'actualité iranienne en tête.

Ce qu'il reste à faire, Marie de Chassey, Alma Éditeurs
Carnet de lectures · 08 avril 2024
Un premier roman tout en retenue certes, mais profondément dérangeant sur un deuil impossible et la difficile bien qu’absolue nécessité d’être à l’écoute de la personne que l’on accompagne dans sa fin de vie. Un huis-clos mère-fille inquiétant, une mère possessive, une fille mutique, avant une fin apaisée.

Client mystère, Mathieu Lauverjat, Gallimard
Carnet de lectures · 03 avril 2024
Roman d’une époque qui déshumanise les siens, le premier roman de Mathieu Lauverjat est un roman noir, vide d’espoir qui interroge la place de l’homme pris dans les tentacules d’une société en pleine transformation. Sur le papier cela s’annonce captivant, mais le résultat, dans sa forme, est fastidieux. Il m’a manqué la subtilité du propos — juste, au demeurant — pour adhérer pleinement à Client mystère dont le sujet est sapé par une forme indigente. Une déception.

Les Guerres précieuses, Perrine Tripier, Gallimard
Carnet de lectures · 27 mars 2024
Les Guerres précieuses est un roman en état de grâce, le premier d’une toute jeune autrice dont j’admire l'acuité du propos et l’élégance de l’écriture habiles à nous transporter, en peu de pages, des possibles de l’enfance aux renoncements de la vieillesse, de la douce fraîcheur d’une pluie d’été à la froideur d’une grande Maison recroquevillée sur un temps perdu. Intensément émouvant. Une merveille.

Brûlez tout !, Henri Guyonnet, Anne Carrière
Carnet de lectures · 20 mars 2024
Le premier roman d’Henri Guyonnet est une exofiction, genre littéraire poreux entre faits réels et fiction. S’emparant de la fin de vie de Rimbaud, s’invitant dans les béances qu’offre la réalité historiquement vérifiable, l'auteur lui substitue une vérité romanesque, bricole pour combler les trous, recompose les éléments glanés grâce à un immense travail de documentation qu’il faut saluer. Pour autant, je n'ai pas été séduite par la construction paresseuse choisie.

Pour leur bien, Amandine Prié, Les Pérégrines
Carnet de lectures · 11 juillet 2023
À quel moment bascule-t-on du sauvetage humanitaire au trafic d’enfants ? de personnels d'ONG à mercenaires voleurs d'enfants ? Parents, enfants, humanitaires, tous les personnages du premier roman d'Amandine Prié sont complexes et leurs tiraillements, transcrits avec pertinence. Écrit à hauteur de la petite Inaya, Pour leur bien est un roman adroit qui dérange son lecteur, tant au moment de la lecture que plus tard, grâce notamment à la richesse des problématiques qu’il porte.

Les Naufragées, Manon Hentry-Pacaud, Frison-Roche Belles-Lettres
Carnet de lectures · 07 juillet 2023
Un roman choral sans l’être ; quatre portraits de femmes juxtaposés, à quatre moments de la vie pour aborder quatre thèmes. Où que se pose l’œil ce ne sont que faiblesses, doutes, le marasme de la vie qui passe, un futur imaginé avec peine. Ce genre de roman au XXIe siècle est dépassé. J’aurais aimé lire autre chose que des clichés, il me semble que les femmes valent mieux.

Les Tourmentés, Lucas Belvaux, Alma Éditeur
Carnet de lectures · 06 juillet 2023
Lucas Belvaux livre un premier roman qui va au-delà du simple roman noir ; Les Tourmentés est un roman choral outrenoir. Tous les éléments qui font un excellent thriller sont là, dosés à la perfection. Le rythme enlevé ; le ton cynique ; la critique sociale ; les personnages et leurs démons ; le fil narratif tendu à l’extrême, à un rien de casser mais qui ne rompt pas ; jusqu’au final où se révèle la rouerie de l’auteur qui envoie valser tout ce que le lecteur avait échafaudé. Chapeau !

Patte blanche, Kinga Wyrzykowska, Éditions du Seuil
Carnet de lectures · 03 juillet 2023
Kinga Wyrzykowska s’inspire d’un fait réel, celui des reclus de Monflanquin et livre un réjouissant premier roman qui visite nos craintes contemporaines avec férocité et humour, en même temps qu’il sonde les histoires nauséabondes qui empoisonnent les familles. Patte blanche contient la bonne dose de critique sociale, de ridicule et de réalisme pour que l’on passe un très bon moment en compagnie des Simart-Duteil que l’on s’amuse à détester et dont on savoure la chute le sourire aux lèvres.

Les Confins, Eliott de Gastines, Flammarion
Carnet de lectures · 21 juin 2023
Pour son 1er roman, Eliott de Gastines signe une histoire de froide vengeance racontée avec une ironie grinçante et divinement jubilatoire. La narration à deux temporalités, des faits distillés à l’avance et de manière attrayante pour un thriller, des spectres d’antan revenant hanter les vivants, le ton distancié et sarcastique du narrateur qui nous prend à partie sont autant d’éléments qui installent l’atmosphère pesante du huis-clos et nous ferrent pour ne plus nous lâcher.

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