Il aura fallu attendre vingt-sept ans pour lire la suite de La grande Beune. La petite Beune a paru au printemps et voilà Les deux Beune publié chez Verdier. Le lecteur voit sa patience récompensée par un récit des origines bref, tendu, charnel, archaïque, primitif, violent, païen, dans lequel Pierre Michon excelle dans l’art du dilatoire : la chasse plutôt que la prise. Du grand Michon.